Le projet:

Ce blog est un compte-rendu de mon projet: la toute première série de romans historiques sur les Beatles.

Le premier volume, publié au Québec par Les Éditeurs Réunis le 9 janvier 2013, s'intitule "Les Beatles, un roman - 1957-1960"

Le deuxième volume "Les Beatles, un roman - 1960-1962" est paru le 20 novembre 2013.

Le troisième volume est en chantier!

16.2.12

Première rencontre avec un éditeur


Mercredi matin. Je roule sur l'autoroute depuis quelques minutes, songeur. Je n'ai plus de lave-glace et il ne pleut pas assez pour que les essuie-glaces nettoient le calcium qui s'accumule lentement sur mon pare-brise. Il fait inhabituellement chaud pour un 15 février.

Je suis en route vers mon premier rendez-vous face à face avec un éditeur. Mes recherches ont révélées que mon roman allait à merveille avec leur catalogue. Ils ont déjà publié une biographie sur les Beatles, une sur Elvis ainsi qu'une série de romans historique sur les Reines d'Angleterre.

Mais leur bureau est loin. Quelque part sur la Rive-Sud. Mon GPS me pointe inlassablement la bonne direction. Je vois de moins en moins bien la route. Ma tête est pleine d'arguments pour mettre en valeur mon œuvre.

Je suis 20 minutes en avance. C'était moins loin que je pensais, finalement. Je m'arrête à une station service, achète du lave-glace. Je me dis que c'est stupide, que je vais probablement me salir à ouvrir le capot de ma Smart et que je vais avoir l'air d'un con devant l'éditeur.

Mais non, je m'en fais encore pour rien. À 10h pile il me reçoit dans mon bureau en lançant:

"Comme ça, vous êtes un fan des Beatles?"

Je ris. Le premier contact est agréable. Le type est sympathique, la conversation plaisante. Il entre rapidement dans le vif du sujet: le bilinguisme. Pour lui, c'est un problème. Je m'en doutais, évidement. Il m'affirme tout de go que s'il avait entre les mains une version française, il m'offrirait un contrat sur le champ.

Nous parlons un peu du contrat. Standard pour un premier roman, paraît-il. 10% sur les ventes de chaque livre. 50% de la vente des droits (TV ou traductions)

Ce qui soulève un autre point: L'éditeur se donne le droit de changer le titre et de choisir la couverture qu'il désire. J'ai un droit de regard mais pas de véto, point final. Il m'explique que c'est parce qu'il désire que le roman soit accessible à un grand public. Que monsieur et madame tout le monde puisse se le procurer à la pharmacie et chez Zellers et donc le titre et la couverture doivent répondre à un certain standard pour ce genre de marketing. Il est important que le roman se démarque des biographies du groupe.

Je lui montre la couverture que j’avais faite "pour le fun". Il prend mon iPad et sourit:

"Elle est bien. J'avais peur qu'elle soit laide!"

Certains auteurs écrivent bien, mais n'ont aucun goût artistique, paraît-il! Il commente sur le fait qu'ils avaient tenté d'imiter la police d'écriture "Beatles" pour la biographie qu'il avait déjà publié. Il me la montre. La conversation diverge ensuite vers les eBooks. Son distributeur s'en charge. C'est 10% aussi, mais d'un montant moindre, puisque les eBooks coûtent moins cher.. Je lui parle de la jeune Britannique qui a fait plus de 400 000$ en un an en vendant ses romans sur Amazon à 3$ chaque...

La conversation se poursuit. Je suis à l'aise, je glisse quelques anecdotes Beatles ici et là. Il semble apprécier. Mais le temps passe et il met fin à la rencontre en me donnant 10 jours pour prendre une décision. Si je choisi de traduire mon roman, il est prêt à passer à la prochaine étape.

Je retourne à ma Smart digérer tout ça.

Il est clair que je dois relancer l'autre éditeur qui ne m'a toujours pas rappelé. Et il est clair que je dois traduire moi-même mes dialogues anglais... J'ai du pain sur la planche.

13.2.12

Et de deux...

Un autre éditeur vient de signifier son intérêt pour mon roman. Un email qui commençait comme une lettre de réjection:


Merci de nous avoir fait parvenir votre manuscrit. Nous l'avons parcouru avec beaucoup d'intérêt et nous souhaiterions pousser notre analyse du projet un peu plus loin.  Nous avons toutefois quelques réserves desquelles nous aimerions discuter avec vous avant de pouvoir recommander l'ouvrage pour publication.


Pourrions-nous nous fixer un rendez-vous?
Merci de me faire part de vos disponibilités.
Au plaisir de vous rencontrer,


Le rendez-vous a été fixé pour mercredi matin, à leur bureau.

Leur catalogue correspond magnifiquement avec mon projet: ils ont déjà publié une bio sur les Beatles ainsi que sur Elvis et ils ont aussi une série de romans historique sur les Reines d'Angleterre.

J'ai bien hâte à cette rencontre. Je ne sais absolument pas à quoi m'attendre, mais je me dis que je n'ai qu'à être moi-même et démontrer la passion que j'ai envers mon projet.

Il est évident que les quelques réserves auxquelles ils font référence dans leur courriel sont le bilinguisme de mon roman... Je dois simplement leur faire comprendre qu'à la base, je ne croyais pas moi-même que le roman serait publié dans sa forme actuelle. Peut-être une édition limitée ou un truc genre dixième anniversaire un jour. Il doit s'effectuer une traduction d'un côté ou de l'autre. Sont-ils prêts à en assumer la facture? Exigeront-ils que je le traduise moi-même en français? Peuvent-ils bénéficier d'une subvention pour la traduction?

Des questions qui je l'espère trouveront réponse mercredi matin!

3.2.12

Il y a un intérêt!


Enfin, le tant attendu premier contact avec un éditeur vient de se produire.
Le courriel était tout simple :

Votre livre pourrait nous intéresser. Est-ce que vous pensiez l'agrémenter de photos?
J'aimerais discuter de vive voix avec vous. Est-ce que vous pouvez me téléphoner demain après midi (mercredi) au ...

Cordialement, ...

Le couriel venait du fils d'un éditeur francophone apparement assez connu au Québec.


Je tente donc de le rejoindre le lendemain, mais on me dit qu'il est en réunion. Je lui envois un petit courriel du genre : "Tenter de vous rejoindre sans succès, vous pouvez me téléphoner au ..."

Je reçois une réponse s'excusant d'une réunion interminable et la confirmation qu'il me téléphonerait le lendemain.

Ce qu'il fit! La conversation a été brève. J’ai répondu de façon enthousiaste à ses questions sur le bilinguisme de mon roman (j'ai une version française en cours), sur les suites possibles (j'en prévois 5 autres pour l'instant), sur la pertinence des informations (historiquement fidèle) ainsi que sur la possibilité d'inclure des photos (c’est une idée étrange pour un roman, mais pourquoi pas, je ne suis pas contre, je n'y avais jamais pensé...).

Il m'a répété son intérêt pour le projet, mentionné qu'il allait le lire avec plus d'attention (il avait lu mon manuscrit en diagonale) et discuter avec son distributeur avant de me rappeler la semaine prochaine.

Merci, au plaisir...

Et j'ai raccroché, me sentant comme un marathonien au final d'une longue course... Je sais bien qu'il ne s'agit que d'un premier contact. Je n'ai rien signé encore. Mais de savoir qu'il y a un intérêt pour mon roman et que cet intérêt vient d'un professionnel est immensément encourageant. Ce n'est pas un ami, un collègue ou un parent. C'est quelqu'un qui ne m'a jamais rencontré, qui a lu ma lettre d'intro, mon synopsis et quelques extraits de mon manuscrit et qui semble voir le potentiel du projet. Comment ne pas être excité?

Les chances de devenir un auteur publié en 2012 semblent bonnes!